Les origines de la route Marcos y Cordero remontent à la préhistoire, lorsque des éruptions volcaniques ont formé le terrain de La Palma. Les premiers habitants de l’île, les Benahoarites, utilisaient des voies naturelles similaires pour se déplacer entre leurs établissements et accéder aux ressources en eau essentielles. Ces routes rudimentaires étaient indispensables à la survie, car elles permettaient d’accéder aux sources d’eau dans les montagnes et de relier les différentes communautés de l’île.

Avec l’arrivée des conquérants castillans au XVe siècle, la route Marcos y Cordero a commencé à acquérir une nouvelle importance. Les colonisateurs ont rapidement reconnu la valeur des ressources naturelles de La Palma et ont utilisé la route pour transporter l’eau et les produits agricoles, en particulier la canne à sucre, des hauts plateaux vers les marchés et les ports. C’est à cette époque que furent construits les premiers fossés et tunnels d’irrigation, qui font aujourd’hui partie intégrante de l’itinéraire. Ces travaux d’ingénierie ont non seulement facilité le transport de l’eau, mais ont également démontré la capacité des colons à adapter le paysage à leurs besoins agricoles et économiques.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l’importance de la route en tant qu’artère principale pour la gestion de l’eau s’est considérablement accrue. Les systèmes d’aqueducs et de tunnels ont été étendus et perfectionnés pour répondre aux besoins croissants en eau pour l’irrigation des cultures. Les compétences techniques de l’époque se reflètent dans la construction méticuleuse de ces structures, qui se distinguent non seulement par leur fonctionnalité, mais aussi par leur intégration à l’environnement naturel. Ces systèmes restent une partie vitale de l’itinéraire et leur maintien protège à la fois la biodiversité et l’écosystème de la région.